Bronzeville, mon plus récent coup de coeur artistique

Larenz Tate et Laurence Fishburne sont dans mon top 5 de mes Crush acteurs. Depuis les années 90, oui donc depuis l'adolescence... Les voir réunir sur un projet me mettait déjà en joie. Mais adorer le résultat final à ce point me comble à un niveau ultime.

J'avais entendu parler de Bronzeville en 2017 dans les mois qui avaient suivi la sortie du film Girls Trip. Sachant que Larenz Tate y participait, j'en avais profité pour regarder son actualité. Et il y avait déjà quelques articles sur Bronzeville. N'ayant pas encore d'application pour Podcast ni d'iPhone, je n'avais pas pu écouter. Avance rapide à 2 ans plus tard. Les podcasts, c'est ma vie ou presque. Et l'enthousiasme de Larenz Tate évoquant récemment une saison 2 et une possible adaptation en série TV me convainc d'écouter cette fiction audio digne héritière des pièces de théâtre radiophoniques des années 1950. Et là...

Je tombe en amour. J'ai rarement eu un coup de cœur artistique aussi fort. Et quand je parle de coup de cœur, je veux dire que je me rappelle des frissons, des papillons dans le ventre et le souffle coupé dans l'anticipation d'en découvrir plus. Un tel niveau d’intensité ? Je pense que c'est la 5ème fois que ça m'arrive en 30 et quelques années.

1947. Bronzeville, quartier dans le sud de Chicago. C’est une communauté noire qui s’est construite progressivement. Ses écoles, ses banques, ses hôpitaux… Mais tout repose sur un équilibre fragile dans cette époque d’après-guerre où les lois de Jim Crow étaient toujours en vigueur. La montée en puissance de la famille Copeland suscite des jalousies qui peuvent être mortelles.

Chaque épisode offre une galerie de personnalités complexes, identifiables aisément, avec la nuance d’intelligence, de séduction et de combativité. Jimmy Tillman (Larenz Tate) est le bad boy au grand coeur par excellence. On comprend facilement que la brillante et stratégique Lisa (Tika Sumpter), l’unique femme du clan Copeland, se laisse séduire par ce jeune homme ayant le potentiel d’atteindre le sommet tel Curtis Randolph (Laurence Fishburne) qui reprend du service dans la guerre de territoire qui agite Bronzeville.

Certes, le jeu de voix des acteurs et actrices aide à visualiser l’histoire, mais le détail apporté au son pour animer les images dans nos têtes est fait dans une délicatesse exquise. Le moindre pas, le bruissement d’un habit, un soupir réprimé… Le format audio sublimé de cette façon donne l’impression d’être à côté des personnages. J’ai savouré chaque épisode en me demandant si j’étais capable de créer à mon tour une fiction qui provoque chez les autres autant d’émotions. Créer dans le sens d’écrire mais aussi de trouver les bonnes voix et la bonne équipe pour le montage et les effets sonores… Un jour, peut-être…

La saison 2 devrait arriver en 2020. J’ai hâte. Vraiment.

Site officiel de Bronzeville

L S