"Tropiques Amers", feuilleton pionnier dans la représentation française de l'esclavage ? (avec Just See Real)
Yé Moun La ! Voici une discussion ave Just See Real (@justseereal) sur le feuilleton "Tropiques Amers (2007) de Jean-Claude Barny. Avec la grille Karukerament, nous analysons cette représentation française de l'esclavage et comment elle a influencé (ou pas) les productions françaises suivantes. Ici, nous abordons les épisodes 1, 2 et 3.
TRIGGER WARNING: nous évoquons des scènes de v*ol, d'agressions et autres violences.
Les points abordés suivent la grille Karukerament :
la contextualisation temporelle : le temps long pendant les années de Révolution française + la 1ère abolition de l’esclavage
la contextualisation géographique : une Martinique connectée au reste de la Caraïbe avec la Guadeloupe, la Jamaïque, Trinidad & Tobago
l’humanisation des personnages blancs : le personnage d’Olympe qui n’est pas devenu un stéréotype de représentation des femmes blanches
l’humanisation des personnages noirs : Rosalie qui semble déloyale mais aide tout le monde, Amédée qui semble soumis mais prend tous les risques, Adèle qui supporte le poids de sa condition, Koyaba qui incarne la résistance
les dynamiques de pouvoir : une mise en scène originale de la scène des coups de fouet + celle de la première agression subie par Adèle
Dans cette seconde partie, nous abordons les épisodes 4, 5 et 6.
Les points abordés suivent la grille Karukerament :
la contextualisation temporelle : le temps long avec la 1ère abolition de l’esclavage, le rétablissement de l’esclavage et les conséquences de l’indépendance de Haïti
la contextualisation géographique : une Martinique connectée au reste du monde avec la Guadeloupe, Haïti, les Etats-Unis et le Sénégal
l’humanisation des personnages blancs : des personnages Blancs dont on voit les souffrances indépendamment de leur statut de propriétaire d’esclaves
l’humanisation des personnages noirs : des personnages Noirs prêts à tout par amour, Adèle se sacrifie pour son père et son fils, Rosalie sacrifiée pour avoir aidé Constance, Koyaba sacrifie une deuxième fois son amour pour Adèle
les dynamiques de pouvoir : des personnages Noirs qui retrouvent leur autonomie de mouvement et d’action malgré le maintien du système esclavagiste